XLI
Où vas-tu
bel animal
d'un pas
alerte et léger ?
J'aime ta
robe couleur de ciel
qui danse
dans le vent
et ta
crinière de feu qui
me séduit et
m'ensorcelle.
Coures-tu
vers le levant
et ses
promesses d'aventures,
ou vers le
couchant
et ses
caresses de souvenirs ?
J'aime les
parfums de prairie
de tes yeux
d'émeraude
et la colère
de tes muscles
qui gronde
comme un orage.
Presse le
pas, ma bête,
la battue
est en place,
la meute est
à tes trousses,
déjà,
l'odeur de
ton sang
parfume la
terre.
*********
Où vas-tu
pauvre animal
d'un pas
gauche et lourd ?
Je haie ta
robe couleur de massacre
qui se
déchire dans le vent
et ta
crinière en feu
qui me
terrorise et m'horrifie.
Coures-tu
vers les vivants
et leurs
caresses d'avenir
ou vers les
mourants
et leurs
promesses de périr ?
Je haie le
parfum de charnier
de tes yeux
arrachés
et les
lambeaux de tes muscles
qui se
balancent comme des pendus.
Presse tes
blessures, la bête,
la battue a
fait place
à la meute
qui te trousse.
Déjà,
le goût de
ton sang
parfume
leurs langues.
Où vas tu,
animal ?
D'un pas ?
A la vie ou
à la mort ?
Le chemin
est-il le même ?
Presse, la
bête,
car, déjà,
ton sang
coule !
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