jeudi 28 avril 2016

éBATS PRéCIEUX

LXXXV

Ta bouche, une fraise sauvage.
Le lièvre est dans la plaine. 
ASSISE
Il danse
Soulevant la neige des pissenlits.

Sigordür n'est pas réveillée.

Son souffle dans le lierre,
Berce la coccinelle.
Ventre crémeux caresse le pollen
Tête mousseuse s'enfonce dans la faille
Tète le lait de la louve
Plante le dard dans la myrtille.

L'ours est en fleur.

Ses griffes en bourgeon
Se gorgent de miel.
L'abeille est aux anges.
Ventre de laine
Ronronne sous la pluie
Lèvres de roche
Baiser de craie
Fouille la terre
Langue de sable
L'amandier est enceint.

Balaïa s'ouvre comme un fruit.

Lèche la pulpe
Presse le noyau
La peau comme une source.

Ton cou, une prairie.

La salamandre sous le cresson
Somnole et rêve
De larves hallucinogènes.

Vers luisant dans le buisson

éTREINTE 1
Cailloux sur le sentier
Voie lactée dans la mare
Les perles de rosée éclaboussent
La robe de la biche.

L'hirondelle est en feu.

L'aurore horizontale
Allonge la plume.
Chaleur de la gorge
Ruisseau de paresse
Cascade de promesses
Rivière de serments
Muscles de pierre
Cœur de marbre
Râles de quartz
Sous l’œil ouvert 
De la clairière
Akhatès est en sueur
Sappheiros est en nage.

dimanche 24 avril 2016

COMME UNE éCRITURE

LXXXIV

 COMME UNE ECRITURE
LES PHARES DES VOITURES
 SUR LE MUR
 DE LA NUIT PURE
 LAISSENT LEURS SIGNATURES
 COMME UNE ECRITURE
LES FEUX DES VOITURES
LAISSENT DES GRIFFURES
SUR LA PEAU DURE
DE LA NUIT PURE