lundi 28 décembre 2015

BLEU

LIX 

Je suis en période bleue.
Je vis des moments merveilleux.
Je suis un homme heureux,
Un homme amoureux.
Je suis en période bleue.
J'aime une fleur qui s'ouvre en deux
Et s'épanouit sous le soleil de nos envies.
Elle libère un parfum enivrant,
Subjuguant et sublime,
Qui couvre nos peaux d'un pollen doré.
Je suis en période bleue,
Je n'ai pas froid aux yeux.
Je me jette dans le feu de la passion
Et de l'amour, sans condition.
Je me consume aux flammes de l'ardeur,
De l'ardente langueur du sentiment amoureux.

vendredi 18 décembre 2015

BOURDON

LVIII


Les bourdons bourdonnent.
Les bourgeons bourgeonnent.
Les bourgeois bougonnent.
Les biberons biberonnent.
Les dons donnent.
Les dindons dindonnent.
Les bidons bidonnent.
Les caleçons klaxonnent.
Les hameçons harponnent.
Les bastons bastonnent.
Les garçons bastonnent aussi !
Les polissons polissonnent.
Les pistons pistonnent.
Les pilons pilonnent.
Les pythons mordent.
Les espadons espagnoles.
Les fanfares fanfaronnent.
Les chats ronronnent.
Les sans-abris cartonnent.
Les sons sonnent.
Les cons déconnent.

mardi 15 décembre 2015

DES VISAGES, DES FIGURES*

LVII

Des visages...


Borne to be a monster

Before Borne

Borne to be a girl


Des figures...
Gros Nez



Sans Nez

Noir Désir/Bertrand Cantat

Des visages, des figures
Dévisagent, défigurent
Des figurants à effacer
des faces A, des faces B

Appâts feutrés
Attrait des formes
Déforment, altèrent
Malentendu entre les tours
Et c'est le fou
Qui était pour

Premier abord
Homme à la mer
Hommage amer
Un chat viré
Par dessus bord

Désert, des grands airs
Doute entier, doute entier
Auquel peuvent s'ajouter
Des oiseaux mazoutés

J'ai douté des détails, jamais du don des nues

J'ai douté des détails, jamais du don des nues

Des corps, des esprits me reviennent
Des décors, des scènes, des arènes
Hantez, hantez, faites comme chez vous, restez

Si tout devient opaque
Ma reine, ma reine
J'ai bien aimé ta paire de claques
Et surtout ton dernier baiser

Des visages, des figures
Dévisagent, défigurent
Des figurants à effacer
des faces A, des faces B

J'ai douté des détails, jamais du don des nues
J'ai douté des détails, jamais du don des nues
du don des nues
du don des nues

lundi 14 décembre 2015

LA TERRE EST BLEUE COMME UNE ORANGE*

LVI
 
Orange Organique 1

Sateli'Terre
 
Orange Organique 2

* Paul ELUARD, L'amour la poésie, 1929

La terre est bleue comme une orange
Jamais une erreur les mots ne mentent pas
Ils ne vous donnent plus à chanter
Au tour des baisers de s’entendre
Les fous et les amours
Elle sa bouche d’alliance
Tous les secrets tous les sourires
Et quels vêtements d’indulgence
À la croire toute nue.
Les guêpes fleurissent vert
L’aube se passe autour du cou
Un collier de fenêtres
Des ailes couvrent les feuilles
Tu as toutes les joies solaires
Tout le soleil sur la terre
Sur les chemins de ta beauté.

mardi 8 décembre 2015

BRULE-POURPOINT

LIV
J'écris sans m'en rendre compte, à brûle-pourpoint, à contre courant des temps modernes qui m'invitent à la vitesse, à la rapidité des communications entre les Hommes, qui m'invitent à "dire" dans un téléphone, à "messager" via des machines de plus en plus performantes. J'écris et je me pose sur la branche flexible du courant permanent de la vie. Immobile au milieu du gué qui relit l'utile à l'inutile, je tente d'oublier mon corps pour me concentrer sur mon esprit. Est-il là ? Est-il las ?
Ma machine mentale turbine au ralenti cherchant le chemin des mots. Les directions sont multiples. Les combinaisons complexes. Le choix est difficile. Les mots sont des pavés, ou plutôt des cailloux que je dois récolter puis laisser derrière moi pour ne pas me perdre. J'écris pour me retrouver. Je trace un parcours qui suit les reliefs de ma vie.
J'écris à contre-jour, à l'aveugle, au pif, à l'instinct, à l'instant. Je pose les mots les uns à coté des autres, selon mon humeur, mon bon vouloir. J'ai le pouvoir de les choisir et de les assembler. Ils sont inusables, intemporels, toujours présents. J'en ai plein la tête, plein les doigts. Ils coulent en flux continu sur la feuille. Ils débordent de ma pensée. Certains tombent à coté de la plaque blanche du papier. Je les retrouve par terre ou sous la table, les pattes en l'air, le souffle court, le cœur battant la chamade, paniqués, apeurés, transis d'effrois. ils ont peur de mourir, de sombrer dans l'oubli.  Les mots sont fragiles. Pour vivre, ils ont besoin d'être utilisés, d'être écrits, dit, scandés.
Les mots ont besoin de moi comme j'ai besoin d'eux. Ils sont mes compagnons de route et de doute. Ils sont un bagage léger à transporter, toujours prêt à servir. La langue bien pendue ou dans ma poche, ils sont tout proche, sur le bout. Je les crache sur le bitume de mon existence et l'asphalte noire de mes pensées.
Les mots sont au cœur de ma vie. Ils en battent le rythme, le tempo. Même si je n'en ai pas beaucoup dans ma caboche, ils m'offrent d'infinies mélodies. Les combinaisons sont multiples, en prise directe avec mon imagination. Ils sont le carburant qui alimente ma mécanique, qui fait tourner mon moteur. J'écris sans m'en rendre compte, à brûle-pourpoint, malgré moi!

vendredi 20 novembre 2015

PLEXIGLAS, ALTUGLAS ET AUTRES TRANSPARENCES

L


J'ai connu des matins de miel,
des silences éternels aussi froids que les neiges...
des fleurs dans des coupelles.
J'ai vu des femmes mourir,
des matins sans avenir,
des chats courir dans des maisons en flamme.

Que deviennent les machines lorsqu'elles tombent en panne ?

Colère nuit
Ils existent des hommes sans colère,

des mots plus lumineux que des réverbères,
des larmes dans la poussière.
Il existe des soleils froids,
des balles qui sifflent autour de moi,
des escaliers en bois.

J'aime rire de la maladresse des pierres !

J'ai vu des pigeons sans plume,
des dents dans le bitume.
J'ai vu des soirs sans lune,
le noir,
le sang.

Où dort le sable lorsqu'il n'y a plus de lune ?

Ces images ne sont pas des mirages,
je n'ai pas soif,
je ne suis pas dans le désert,
je vis sur Terre,
et c'est la guerre,
toujours et encore !

J'ai vu des femmes à genoux,
des rues sans nom,
des arbres en feu.
Il existe des lacs gelés,
des sapins rouges,
des robes soulevées par le vent léger.
J'ai senti le parfum de la violette,
ton odeur sous la couette,
le cadavre d'un chouette.
J'ai croisé des milliers de visages,
traversé autant de villages,
mais je ne me suis jamais retrouvé.
J'ai soulevé des montagnes,
construis des châteaux en Espagne,
abattu des mats de cocagne,
jouer à « qui perd-gagne »...
mais jamais je n'ai dormi sous les étoiles,
jamais je n'ai porté le voile,
le deuil,
un cercueil.

Est-ce que ça hiberne un écureuil ?

J'ai connu des matins de plomb,
des femmes langoureuses,
la légèreté des bulles de savon.
J'ai oublié mon nom,
le jour et l'heure,
depuis que ce fusil mitrailleur,
a planté une balle dans ton cœur.
Je crie.
Je crie.
Je crie et tu ne m'entends pas !
Je suis vivant sur cette terre,
et pourtant, c'est la guerre,
partout, toujours et encore.

J'ai entendu les ronronnements des chats,
des pas sur les graviers,
des sanglots dans ta voix.
J'ai vu des bateaux éventrés,
des mégots écrasés,
des roseaux brisés.
J'ai blanchi des tableaux noirs,
affronté le désespoir,
croisé la mort.
J'ai poursuivi des fantômes,
des femmes élégantes et raffinées.
J'ai manqué de souffle,
manqué d'air,
manqué d'amour.

Pleure-t-il, l'enfant dans le ventre de sa mère ?

J'ai connu la colère,
ta mère,
ton père,
et une sorcière.
J'ai plongé dans les eaux du Gange.
J'ai dormi dans des granges.
J'ai été traqué.
Je me suis caché.
Je ne veux plus courir.
Que sifflent les balles,
un dernière fois,
je ne bougerais pas.
J'en ai assez d'être
vivant sur cette terre...
Que vienne la guerre,
partout, toujours et encore.

Par l'entrebâillement de ma vie,
Rêve 4
je vois des lumières qui vacillent,
des chevaux en flamme,
des morceaux de métal dans ma joue.
Par l'entrebâillement de ma vie,
je vois des lumières qui vacillent
sur la ligne d'horizon de mon âme.
Lucioles agitées,
plantées dans la frontière
entre le clair et l'obscure.
La vérité est là,
dans cette ligne tendue
entre le bien et le mal,
entre le visible et l'invisible,
entre le flou et le net,
entre la guerre et la paix,
entre la vie et la mort.

J'ai connu des matins de plume,
des soirées douces comme les seins d'une jeune fille.
Des myrtilles sous les dents...
Et le rouge est partout,
toujours et encore.

J'ai vu des cadavres de chien pourrir au soleil.
Des cravates en satin serrées des cous huileux;
Des lapins courir dans la plaine.
J'ai connu des marins saoul,
des langues étrangères,
des jours meilleurs.
J'ai tenu dans mes bras des filles faciles,
des vielles femmes édentées,
des bébés apeurés.
J'ai chanté L'Internationale,
La Carmagnole et Quisas quisas.
J'ai fait les quatre cent coups,
le con,
le mort...
Mais je suis vivant sur cette terre
et pourtant c'est la guerre
partout, toujours et encore.

N'y a t-il que les chinois qui puissent arrêter les chars ?

J'ai vu des soldats en arme.
J'ai vu des soldats en larme.
J'ai vu des soldats.
J'ai senti l'odeur de la poudre.
J'ai senti l'odeur de la foudre,
l'odeur du sang.
J'ai consolé des enfants.
J'ai recherché leurs parents.
Je n'ai trouvé que des tombes !
J'ai cassé des pierres,
embrassé des vipères,
senti leur langues fourchues sur mes lèvres.
J'ai attrapé la fièvre.

Est-ce que la mort fait peur au ruisseau ?

J'ai brûle des meubles,
fait sauté des immeubles.
J'ai mordu la poussière,
fais pleurer ma mère.
J'ai connu la peur,
le froid,
la misère...
Et je suis vivant sur cette terre.
Pourtant, c'est la guerre,
partout, toujours et encore.

J'ai ramassé des corps au milieu du désert.
A la nuit tombée,
je les ai brûlé.
Brasier d'enfer,
feu de tristesse,
odeur de mort.
Il existe des prairies fleuries,
des Hommes sans patries,
des regards sans vie.
J'ai dormi dans des cartons.
J'ai travaillé dans des mines de charbon.
Je n'ai jamais oublié ton nom.
Ils m'ont rasé la tête,
ils ont brisé mes lunettes.
Mon ventre a reçu des coups de crosse.
J'ai entendu leur rire
lorsque je gisais à terre, le corps meurtri.
J'ai relevé la tête.
Ils m'ont fait porté le chapeau,
le fardeau,
l'étoile jaune,
la croix sur mon épaule.

Le papillon porte-t-il des gants en hiver ?

J'ai relevé la tête...
j'ai vu le soleil,
libre  dans le ciel pur.
Il existe dans le silence des pierres,
un chant d'éternité.
Des hommes ont laissé des tâches de sang
sur les neiges éternelles.
Pourquoi monter si haut pour souffrir ?
Alors qu'en bas,
on peut vivre son dernier soupir,
d'un coup de feu,
d'un coup de machette,
d'un coup d'œil !

J'ai connu des frissons exquis.
J'ai ri aux larmes.
J'ai dit des conneries.
J'ai aimé des femmes de passage,
leur beauté pour tout bagage.
J'ai oublié l'horreur
en posant mes mains sur leur corps.
L'amour existe-t-il encore ?

Suis-je vivant sur cette terre,
malgré la guerre ?

J'ai vu des veines de haine
dans le blanc des yeux des Hommes.
J'ai dansé dans les volutes
Boxe
de fumée des charniers africains.
J'ai dormi sur des tombes,
sous les bombes,
sous les ponts.
J'ai caressé la peau bleue des femmes
après le passage des hommes,
léché leurs plaies,
pansé leur maux,
écouté leurs mots,
enregistré leur silence,
bu leurs larmes.

Les bougies, ont-elles peur du noir ?

J'ai acheté des fruits de la passion
à des marchands sans idéaux.
J'ai fouillé dans mes souvenirs
sans trouver mon nom.
Je cherche un refuge,
pour mon cœur transit de peur.
Un havre de paix,
pour mon cœur transit de peur.
Un nid douillet,
pour mon cœur transit de peur.
Un paradis,
pour mon cœur transit de peur...
Car ici, sur cette terre,
c'est l'enfer...
Car ici, sur cette terre,
c'est la guerre...
Partout, encore et toujours.

La solitude des fleurs
laisse indifférente la fourmilière.
Dans le silence qui s'écroule,
pleure la rose.
Qu'avez-vous fait de moi,
pour que je plante mes yeux dans la terre ?
Le fil est noué autour de mon cou...
Tire sur la corde.
Tire sur la corde,
pour faire monter le cerf volant.
Le ciel est un miroir
qui se brise au moindre coup de vent.
La soupe est chaude, mais,
le sourire est froid.
Touche ma joue,
pour sentir la brûlure
de mes tristes souvenirs.

Ne sommes-nous pas vivants sur cette terre ?
Et pourtant, c'est la guerre,
partout, toujours et encore.

La souffrance des pierres
fait rire la pluie.
Un coup de pied en l'air,
cabosse la certitude des étoiles.
Jamais, je n'ai vu de sang plus rouge
que celui des doutes.
J'irais à pied jusqu'à ma mort,
l'épuisement ne tuera pas ma volonté.
L'herbe des grandes plaines
n'a jamais été bleue !
Je m'allonge sous les arbres,
et juste avant de m'endormir,
je croque l'air.
J'aurai pu ne pas vous voir,
mais j'ai ouvert les yeux.
J'aurai pu oublié que je voyais,
mais alors je me serais menti.
J'aurai pu accepter ce mensonge,
mais il m'aurait étouffé.
J'aurai pu en mourir,
mais je vous ai vu !
Suis-je si vivant sur cette terre,
malgré la guerre,
partout, encore et toujours...
pour sentir vos peurs,
pour entendre vos cœurs,
pour entendre vos cris,
pour croiser vos regards ?

J'ai vu le soleil se laver les mains dans le sang .
Il existe des oiseaux qui volent contre le vent.
Il existe des trésors sous le crâne des éléphants.

J'ai vu des rats attaquer des enfants.
J'ai cherché des pansements,
des comptines,
des jouets,
des mamans.
Je n'ai trouvé que de la ficelle,
de la boue
et des dents.
J'ai mangé avec les vautours.
Toutes les viandes avariés n'ont pas le même goût !
Les gazelles, le goût de la liberté.
Les girafes, celui du ciel.
Les chats, celui de la solitude.
Les chiens ont le goût de l'errance.
Les baleines celui de l'espérance.
Les hommes celui de la mort...
car, sur cette terre,
c'est la guerre,
partout, toujours et encore !

Y-a-t-il de la lumière dans le couloir de la mort ?

A quoi ça sert de vivre,
si je n'ai pas le cœur à,
si je cours après le souffle,
si j'ai le goût de la mort dans la bouche ?
A quoi ça sert de vivre,
si j'ai la peur bleue,
si je ne tiens pas à ma peau,
si j'aime l'odeur de la terre ?
A quoi ça sert de vivre,
si l'air se fait rare,
si j'ai le couteau sous la gorge,
si je suis amoureux du vide ?
A quoi ça sert de vivre,
si je ne sent plus les morsures des loups,
si le silence est mon ami,
si le sourire a quitté mon visage ?
A quoi ça sert de vivre,
si l'acide est dans la pluie,
si mes mains ne caressent plus,
si le vent souffle dans mes veines asséchées ?
A quoi ça sert de vivre,
si le soleil ne revient pas ?

J'ai entendu le chant d'amour de femmes de ce monde.
J'ai dansé au rythme de leur silence.
La zèbre
J'ai léché le sel de leurs larmes.
J'ai ouvert mon âme à leur colère.
J'ai pleuré en entendant leurs cris.
Je voudrais être partout
où la violence zèbre l'ai de traits rouges.
Je voudrais,
par ma présence,
alléger la souffrance des opprimés.
Mais,
je ne suis qu'un vivant sur cette terre
et c'est la guerre,
partout, toujours et encore.

J'ai vu des oiseaux habillés de pétrole.
J'entendais dans leurs cris,
leur rêve de vol.
Il existe des désespoirs plus brûlant que l'alcool.
J'ai caressé leurs plumes,
leur prison pâteuse me collait aux doigts;
j'ai serré leurs corps contre le mien.
Leur nuit gluante est entrée en moi.
J'ai lavé leur souffrance avec ma salive.
Ma langue est devenue une ombre géante.
Un goût de mort dans la bouche...
encore et toujours.

J'ai vu des camions en feu
et des hommes hilares.
Il existe des nerfs de bœuf
qui laissent des traces bizarres
sur des peaux bleues
à force de cauchemars.
J'ai mangé la sciure des arbres
de la forêt amazonienne.
Mes larmes se sont mêlées
à ce nectar millénaire,
dans la cacophonie de tronçonneuses.
J'ai dormi dans la boue,
dans l'herbe,
sur des genoux.
J'ai vomi de la boue,
de l'herbe,
des cailloux.
Il existe des bonbons plus colorés
que des champs de fleurs,
des petits riens qui donnent du bonheur,
des gens qui ont tout et qui pleurent.

Est-ce qu'ils aiment la pluie les tracteurs ?

J'ai regardé béat les feux d'artifices
dans le ciel de Bagdad.
J'ai regardé béat la poussière
dans le ciel de New-York.
Il existe des soleils plats,
des lacs à l'envers,
des arbres sans feuilles.
J'ai vu des hommes sans racines,
Tombés à terre,
Les genoux dans la poussière,
Les mains jointes sur leur poitrine,
Le visage tourné vers le soleil,
Leur mâchoire mordant l'air.
J'ai couru avec les moutons dans les alpages.
J'ai embrassé les pétales de la violette.
J'ai humé l'odeur des sous-bois.
J'ai écouté les chansons du rossignol.
J'ai vécu sur cette terre,
Malgré la guerre,
Partout, toujours et encore.

Basta !
No Pasaran !*

(ajouté au texte original* après les attentats du 13 nov. 2015 à Paris, en hommage à toutes les victimes passées, présentes de la barbarie humaine. En hommage aussi aux résistants passés, présents et futurs... ne lâchons rien !)

*(extrait du recueil "j'attendrai que le soleil revienne",
textes de Franck DE RAEVE
Photos de Salomé CHARBONNIER
ed. Chemin Faisant, http://www.lesechosdecheminfaisant.com )